parution le 03/10/2024
ISBN 978-2-490364-42-8
53 pages
12 euros

Au sol
dimanche 22 Septembre 2024, par
J’ai commencé à en parler un peu dans ma newsletter sur Patreon la semaine dernière, mais pas encore ici : je dois maintenant absolument terminer Bruits, j’ai moins de temps que je ne croyais ET c’est plus long à finir que je ne pensais, ce qui me met dans des états d’anxiété infernaux depuis un certain nombre de jours. Ces états, ce n’est pas la peine d’en donner le détail dans ce journal, bien que cela fasse partie de l’écriture, c’est pourquoi je préfère vous montrer les photos que j’ai prises après l’Assemblée Générale de L’aiR Nu, qui a eu lieu rue de l’Assomption, dans le 16e arrondissement. Ces belles demeures se trouvent à cinq minutes du local, et à ce propos...
... attention les yeux, mesdames et messieurs, notre association vient d’être, tout à fait officiellement, déclarée organisation d’intérêt général ! Outre la joie que cela procure, d’être intéressant, cela permet de proposer un peu de publicité pour notre page de dons, ce que je ne manque pas de faire (c’est ici), tout en continuant d’écrire ce semainier qui pleure en pleine rue, voit la terre s’effondrer sous ses pas du matin au soir, bref, subit, comme on dit, les affres de la création. On se croirait au cinéma, quand le type (c’est toujours un homme) fait de la charpie avec son texte et brise son verre de whisky. Personnellement, je ne bois pas, je travaille avec un ordinateur mais je ne suis pas loin de me rouler par terre. D’angoisse, eh oui.
Heureusement, tomber, c’est précisément ce qu’apprennent à faire les cours de Ki-Aïkido auquel je me suis sagement abonnée, ça y est (la meilleure idée de l’année). Par moments (et cela m’aide à supporter la déferlante de la rentrée littéraire, qui me glace, ce qui est normal, vue la situation), je regarde des vidéos de combats karaté vs aïkido. C’est réjouissant de voir le karatéka s’agiter et l’aïkidoka, sans bouger ou presque, le coller au tapis, même à la fin, quand il se trouve lui-même au sol.
Durant la semaine, une amie écrivaine m’appelle. Elle se trouve, pour d’autres raisons, dans le même état que moi. Assez miraculeusement, nous réussissons à nous entraider. Elle me dit exactement ce que je sais déjà mais que je dois entendre et dès le lendemain, je tente de suivre le programme.
Il n’y a pas loin de dix ans, je me trouvais à la Roche-sur-Yon, en résidence à la Maison Gueffier. Je me souviens qu’ayant parlé de mon travail et de la façon dont je me bagarrais pour écrire et être publiée, quelqu’un m’avait dit que j’avançais, dans la vie, un peu comme on pratique certains arts martiaux : en pivotant, en changeant d’axe pour esquiver les coups. Je me souviens des gestes des bras, des mains, qui accompagnaient cette phrase, tout comme je n’ai jamais oublié cette remarque qui était, à mes yeux, un grand compliment. Il m’a fallu toutes ces années, alors même que j’ai fait un peu de judo dans l’enfance, pour m’imaginer que je pouvais la mettre en pratique, y associer le corps. Cela vient juste de m’arriver et je suis totalement débutante (une idée qui, en soi, me plaît, me plaît même vraiment). Est-ce que ce temps-là est perdu ? Voilà bien une question qui, dans cette optique, ne se pose pas.
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