parution le 03/10/2024
ISBN 978-2-490364-42-8
53 pages
12 euros

Cabanes (voir à travers)
dimanche 8 Septembre 2019, par
(ligne 9, station Mairie des Lilas)
La semaine commence par la décision d’effacer Facebook et Messenger de mon téléphone. J’ai déjà supprimé les notifications de la plupart des applications. Maintenant, c’est FB qui disparaît du champ : il me faudra désormais un effort pour m’y rendre. Moins de flux dans le métro, par exemple. La paix. Je veux relire À travers champs une dernière fois, recommencer à écrire Bruits avant que le rythme des ateliers ne reprenne, sans parler des Oloés ni des autres projets : que passe la rentrée littéraire, qu’elle glisse, j’ai besoin comme Dita Kepler d’une cabane en hauteur, d’une planque. La parution de Saint-Germain est source d’intensité, pour moi, plus que je ne croyais.
Évidemment, ce n’est pas si simple de se couper du flot un moment chaque jour même si le médecin confirme cette nécessité et, du reste, me la prescrit. Il faudrait dire des flots, d’ailleurs, car s’il y a la question du parasitage (infobésité, impuissance et ahurissement face à la médiocrité, la violence, sans parler de l’écume stupide de la rentrée littéraire qui nous touche forcément un peu), il y a aussi celle de la pensée que tout alimente. Je ne parle pas là de rumination - même pas, non - mais de pensée créative qui bouillonne sans s’arrêter. Comment s’arrêter de penser ? Impossible. Au moins réussir à réaliser qu’on est tout le temps en train de travailler, contrairement à ce qu’on imagine. S’arrêter une heure par jour minimum pour des tâches "simples", en apparence non liées à l’écriture (en apparence car tout est écriture et c’est bien pour ça qu’on écrit).
Ces échappées : Écouter jouer Lucas Debargue. Lire un livre sans rapport avec les thèmes des ateliers d’écriture. Reprendre un dvd d’Hitchcock. Acheter des plantes, sortir sans portable, nager...
*
Un peu plus tard dans la semaine. Le grand plaisir, ces derniers jours : avec Joachim Séné, avoir enfin fini de relire À travers champs, envoyer les dernières corrections à Roxane Lecomte qui s’occupe de l’epub, recevoir la version définitive. Comme me le confirme Guillaume Vissac (voir ci-dessous), au bout d’un moment il faut arrêter de relire, ça ne sert plus à rien. Ces prochains temps, il faudra travailler encore, réfléchir à la publication - la parution est prévue pour l’automne, version papier destinée au campus, epub diffusé par L’aiR Nu. Pour l’instant, tandis que Joachim installe l’espace librairie de L’aiR Nu, je m’accorde ce teaser, lecture du début du livre mixée avec des sons de la maquette pris par Benjamin Bondonneau (on peut y entendre Olivier Bonin, le créateur de la maquette urbaine, en guest star).
Et donc j’ai vu Guillaume, non sans me dire en riant que j’en parlerai ici tandis qu’il en dirait quelques mots dans le carnet de bord de publie.net, journaux hebdomadaires paraissant le même jour. Nous nous sommes retrouvés, scoop, pour parler de la nouvelle parution de Des Oloé, espaces élastiques où lire où écrire, publié la première fois sous forme numérique en 2011 chez D-Fiction, collectif qui a abandonné l’édition depuis. L’idée n’est pas de le reprendre tel quel mais d’y ajouter des propositions d’écriture pour les lecteurs qui aimeraient écrire. J’ai également une autre envie pour l’enrichir, qu’il accepte. Simplement, il faudrait avoir terminé pour... la fin du mois, si on veut qu’il sorte en avril !
Et quand il me dit au bout d’un moment il faut arrêter de relire, c’est aussi à la presque fin de Bruits que je pense : le BAT pour la revue Espace(s) est signé. La nouvelle, c’est que la revue du CNES paraîtra peut-être plus tôt que prévu : cet automne, non cet hiver. Pas étonnant que tout se croise, se décroise, fait des nœuds et m’écrase le crâne...
Et encore, je ne raconte pas le décor Lafayette qui vient à nouveau me servir d’abri (mon livre, paru chez Inculte en 2013, ne fait plus partie de leur catalogue et je pense, là encore, à une re-publication), ni ma visite à la bibliothèque Desnos de Montreuil en fin de semaine, ni le feuilleton Volte-face que je me suis engagée à poursuivre lundi... Non, décidément, j’arrête, vais me planquer dans la cabane - qui peut-être du ciel, du vert, du vent.
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