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site d’Anne Savelli

Cahier des charges (mentales)

dimanche 9 Avril 2023, par Anne Savelli

Pour dire les choses comme elles sont, j’étais en train, je l’espérais, de trouver (au bout de cinq ans) une solution pérenne pour lutter contre cette fatigue vampirique que je suis bien obligée de mentionner à chaque fois, tant elle fait partie de mon existence ; j’avais à peu près liquidé le travail hors écriture (les ateliers, d’une part, et de l’autre une présentation que je dois faire la semaine prochaine lors d’un colloque à Bari, en Italie). Je pouvais donc enfin me remettre à Bruits, reprendre le chantier d’Arromanches, quand soudain, comme on dit, sans prévenir :
 lundi matin, 7h30, début de très importants travaux dans l’appartement au-dessus de chez moi pour une durée estimée de trois mois.
 annonce, le même jour, dans le hall d’entrée, d’un second chantier dans l’immeuble, destiné à refaire la façade d’une boutique du rez-de-chaussée. Prévision des travaux : deux mois.

On pourra toujours se moquer en disant que tout cela me servira pour Bruits.

Avant de trouver une, ou plus certainement, des solutions, je décide, casque sur les oreilles, d’en finir avec le boulot en cours : rendre plus concis le texte que les élèves devront lire au Louvre lors de la Nuit des musées et fignoler ma présentation pour Bari sur Keynote, le logiciel de Mac. Gag : j’interviens sur le numérique (ma proposition est celle-ci : Rêver l’arborescence avec le numérique pendant le processus de création, ce qui est assez vague pour me permettre de raconter ce que je veux) et nous apprenons, quelques jours à peine avant le départ, que la fac sera privée de wifi pile pendant le colloque.

Mercredi.Avant de clore la question en envoyant un pdf de ma présentation (pas de Mac à la fac, qui est toute PC, advienne que pourra), j’imagine tout ce qui pourrait ne pas fonctionner.

C’est la troisième fois que je souhaite montrer le début du site Bruits en public (j’ai déjà essayé à Marseille et à Paris). Pour une raison ou une autre, je ne réussis jamais à le faire. J’ai beaucoup d’images à projeter, dont des tentatives d’arborescences qui remontent trente ans en arrière. Si rien ne fonctionne alors que j’interviens sans notes, que se passera-t-il ? Faudra-t-il décrire l’invisible ?

Par ailleurs, depuis plusieurs jours, j’essaye d’entamer le processus de lancement du Patreon en me servant d’un outil appelé "liste d’attente", qui permet aux gens de se pré-inscrire et d’être ainsi tenu au courant, automatiquement, le jour J. Or, après avoir posté l’appel sur les réseaux, je découvre que ça ne fonctionne pas. D’agacement, et par impossibilité de me concentrer, je décide alors d’écrire le semainier que vous êtes en train de lire.

Je parsème mon billet de captures (de Bruits, de Laisse venir) qui, peut-être, seront vues à Bari vendredi 14. Ou peut-être pas. En quelque sorte, je vous bruite ma plainte, je la parasite :-) C’est ce que je crois, en tout cas, quand soudain (à nouveau) : impossible d’enregistrer mon article. Le site plante.

Mercredi soir : j’apprends qu’il n’y a pas deux, mais trois chantiers dans mon immeuble.

Jeudi. Il semble que la liste d’attente de Patreon se soit mise à fonctionner. D’ailleurs, à ce propos, si vous voulez bien cliquer et me dire ce que vous voyez, ça m’aiderait !

Vendredi. Mon site continue de planter. En attendant de comprendre pourquoi, je tente de poursuivre l’écriture de La Boucle impossible, qui évoque ce qui disparaît, justement. Mais je n’y parviens pas, trop déconcentrée, trop déconcertée. L’hébergeur finit par répondre en m’expliquant (en gros) que pour rétablir un service qui fonctionne depuis des années, il me faut désormais payer quatre fois plus. Dois-je céder ? Le Patreon que je veux lancer sera lié au site, mais si le site coûte cher, quel intérêt de lancer le Patreon ? Sur le moment, j’ai envie de tout abandonner, de tout fermer. C’est idiot, sans doute, je le sais, mais je n’arrive pas à me raisonner : trop de chantiers, trop de bruits, trop d’obstacles, cette semaine.

J’écris d’ailleurs ces mots sans savoir s’ils seront publiés dimanche. Déjà, certains outils ne sont plus accessibles : ajouter des mots-clés à mon article, le prévisualiser, par exemple. Tout va-t-il finir par disparaître, comme dans notre livre ?

J’avais dans l’idée de ne pas écrire de semainier le dimanche 17, Italie oblige. Mais je n’avais pas imaginé que l’hébergeur le déciderait pour moi. Cet article sera-t-il le dernier ? Sans vouloir faire dans le mélo, j’avoue que, de découragement, je me pose la question.

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