parution le 03/10/2024
ISBN 978-2-490364-42-8
53 pages
12 euros

Le monde au-dessus de la tête
dimanche 24 Novembre 2024, par
Dimanche Affligée par ce que j’écris (même si le semainier est précisément un journal d’écriture, je ne vais pas m’étendre sur le sujet), je finis par détester la terre entière, pester, m’agacer pour un rien. À la nuit tombée, je décide de sortir, de m’aérer un peu. J’oublie mon téléphone, je remonte, le prends, redescends et là, à cet instant-là, passe devant moi ce Mouna de 2024, avec sa pancarte JOUIR et tout un tas de bricoles que je n’arrive pas à distinguer. La terre n’est plus un monde à honnir mais un globe lumineux flottant au-dessus de la tête. Je souris. Ma mauvaise humeur s’évanouit. Voilà ce qu’il me manquait, précisément : de la fantaisie. La fantaisie est politique. La fantaisie est indispensable, et dans mon livre aussi. Il ne faut pas en avoir peur.
Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas Aguigui Mouna, voici 18 minutes hors temps :
Comme tous les sorbonnards, j’ai croisé et recroisé Mouna dans le Quartier latin, avec ses fleurs, ses badges, son vélo, dessinant par terre à la craie, vendant son journal juché sur la statue d’Auguste Comte. Arriver juste après le bac sur ses terres et entendre chaque jour le vendeur à la criée du Monde, c’était, d’une certaine façon, se sentir acceptée par une époque entière, un temps ancien que je n’avais pas connu mais que le nombre de librairies au mètre carré entre Saint-Michel et Luxembourg, la rue des Écoles, le Champo ou l’Action Christine, faisaient perdurer.
J’ai retrouvé cette ambiance-là à Tokyo, sans rien pouvoir lire.
Jeudi Depuis le début de la semaine, je me crois perpétuellement vendredi soir. À part ça, drôle de journée où j’ai oublié mes lunettes de vue chez moi, ce qui provoque de mini aventures (principalement dans ma tête). Il neige dans le jardin du local de L’aiR Nu tandis que nous envoyons, gloire à nous, notre dossier de subvention pour les bulles d’aiR avec huit jours d’avance sur la dead line. Il y a de quoi être fiers, ça n’a pas été sans mal !
Un jour sur deux est pour L’aiR Nu, l’autre pour Bruits, et dans l’intervalle, Patreon se glisse. Ce serait beau que cet équilibre-là, mi-dehors, mi-dedans, mi-balades et lectures, mi-écriture, puisse donner quelque chose dont je serais contente.
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