En 2023, Bruits sans bruits

(Lella, Bretagne, 1948, Édouard Boubat)

Le besoin d’un peu de vacances s’est fait sentir, c’est pourquoi je n’ai mis en ligne ni semainier, ni épisode de Lire le bruit à la fin de l’année dernière. Je suis désolée de n’avoir pas prévenu ici même, mais j’ai senti que j’avais, alors, atteint une limite et j’ai eu besoin de me déconnecter.

Le semainier, ou journal d’écriture, est donc de retour, prêt à repartir pour une année de mises en ligne le dimanche et ce, d’autant plus allègrement que j’ai changé de matériel informatique (merci à tous ceux qui ont contribué à ce cadeau de Noël !), après une dizaine d’années passées auprès d’un PC qui, ces derniers temps, finissait par démarrer au bout de 20 à 30 minutes.

Alimenter mon site est en comparaison devenu si facile que j’ai commencé par réactiver la rubrique Culture en cours, disparue sans crier gare en 2021. Mensuelle, elle évoque ce que je lis, entends, vois au cinéma, etc., en regard de ce que j’écris, ou vais écrire, ou ai écrit. J’y jette tout en vrac, au fil des jours. C’est une sorte de pense-bête, que je ne mentionnerai pas sur les réseaux chaque fois que je l’alimente. Peut-être l’évoquerai-je à la fin de chaque mois, ici ou là ? On verra.

À propos de réseaux sociaux, j’ai décidé de ne pas y avoir accès à partir de mon ordinateur, afin de me concentrer sur Bruits, que j’ai repris mais qui est si difficile, si complexe que rien, ai-je décidé, ne doit me perturber quand je suis en train de l’écrire. Les RS seront donc réservés au smartphone, éloigné du bureau. Je ne me tiendrai pas non plus informée de l’actualité pendant que j’écris. Ainsi, tout ce qui n’est pas Bruits mais l’entoure (l’avant et l’après écriture, l’oloé...) devra se montrer paisible. La radio ? Fip. Les podcasts ? Le collège de France, les nuits de France Culture. Poster des photos chaque jour ? Niet. Et voilà.

(Édouard Boubat, à nouveau)

Bien sûr. Merveilleuses bonnes résolutions, que je compte tenir, et comment ! (Avec un peu de yoga pour entamer chaque journée, mais si.) Cependant, je n’avais pas imaginé, le 1er janvier dernier, quand j’en ai fait la liste, que dès le lendemain, l’annonce serait faite de deux mois de travaux sous mon appartement. Fuir le bruit : tel est le sujet de mon livre, telle redevient sa contrainte d’écriture.

Dimanche. Au moment de poster ce premier article de l’année, après une migraine carabinée la veille, je renonce à en raconter davantage sur cette fuite, la reprise de Bruits ou le podcast Patreon auquel je pense toujours. Dire, cependant que j’ai également ajouté sur ce site l’hommage à Maryse Hache rendu par L’aiR Nu en novembre dernier et de nouveaux articles sous l’onglet Musée Marilyn ; ou encore, que je me rendrai à Nantes le 21 janvier prochain pour assister au Delphine Festin, l’hommage à Delphine Bretesché qui sera rendu au Lieu Unique, avant d’entamer une nouvelle période de résidence de L’aiR Nu près du lac de Grand-Lieu (j’en reparlerai, bien sûr).

Enfin, en guise de voeux de bonne année, j’ose publier ici une carte qui ne vient pas de moi mais d’amis de ma famille que j’ai dû voir, pour la dernière fois, à l’adolescence : en ce début d’année, Musée Marilyn poursuit sa route sans moi et je trouve cela si inattendu, si joyeux, que je me permets ce partage. Bonne année à toutes et tous !