parution le 03/10/2024
ISBN 978-2-490364-42-8
53 pages
12 euros

En attendant que ça déménage
dimanche 21 Septembre 2025, par
Jeudi La France commence à manifester. Avant de me rendre à pied à la soirée Perec 53 de la BPI à l’Ircam, je suis passée devant ce collage qui m’a rappelé la fin de Bruits — je viens d’accepter les dernières épreuves, ai découvert la couverture du livre hier et irai bientôt à Arles en parler aux représentants... Malgré l’actualité brûlante, ce livre qui se termine me percute en permanence, ce qui me paraît assez normal.
À propos de narcissisme (?), un portrait photographique m’est demandé depuis un moment. Brusquement, il faut se dépêcher, plus moyen d’y couper, alors que poser devant un objectif est pour moi une souffrance concrète, visible. Je décide de ne pas m’épancher sur le sujet (auquel j’ai consacré, secrètement et tout en parlant d’autre chose, trois livres, Décor Daguerre, À même la peau et Musée Marilyn, autant dire que ce n’est pas anodin) mais d’appeler mon fils à la rescousse. Il nous faut 1h30 pour trouver comment faire, nous trouvons une solution pile au moment où nous allions abandonner et voilà le résultat :
(© Matteo Mervoyer)
Je souris, j’ai les mains dans les poches (raison pour laquelle j’aime cette robe), ouf, c’est bon. Mon fils est décrété photographe officiel de sa mère, du moins, je l’espère, et on peut passer à autre chose !
Passer autre chose, c’est, en ce moment, se démener pour le projet Par-là Paris, faire des repérages (j’adore), préparer la réunion pour l’action qui aura lieu en novembre à Danube, penser dans la foulée au crucial dossier à rendre, s’organiser pour enregistrer Maud Thiria à l’Arc de Triomphe le samedi (voir l’épisode de podcast que j’ai consacré à sa résidence) ... Et l’écriture, dans tout ça ? Elle attend que ça déménage.
Le soir, je me rends donc à la première soirée "Le pari de l’oeuvre" lancé par la BPI et l’IRCAM, (pardon à Thierry Bodin-Hullin et Antonin Crenn, pour la photo floue, prise au vol, je ne voulais pas gêner, j’ai fait vite), consacrée à la collection Perec 53. Comme à Nantes la dernière fois, c’est très réussi, très bien rythmé et accessible : quel travail, pour en arriver là ! Bravo à tous les deux, ainsi qu’au collectif Perecofil, qui nous entraîne dans des histoires de codes couleurs cryptiques et réjouissantes. Antonin, dans sa présentation, croise ses livres avec certains des miens, ce à quoi je ne m’attendais pas. Bien sûr, je suis touchée, contente. L’amusant de l’histoire, c’est que nous nous retrouverons tous les deux à Arles la semaine prochaine car nos prochains ouvrages sortiront en même temps, en janvier, lui directement chez Actes Sud, moi chez Inculte. J’attends son roman, Rue des batailles, sur lequel il travaille depuis des années, avec impatience.
(Par ailleurs, je craque. Après neuf mois sans acheter presque aucun livre, je rafle les trois prochains de la collection de L’Oeil ébloui, qui sortent à peine de chez l’imprimeur et ne sont pas encore parus.)
(Après la butte Bergeyre et les Buttes Chaumont en juin, puis les jardins d’Eole en août, direction le parc de la Butte du chapeau rouge.)
Vendredi Réunion pour préparer la Quinzaine du livre à Danube (Paris 19e) en novembre, à laquelle L’aiR Nu participe pour la première fois. En grande majorité, les activités prévues le sont pour des enfants et des adolescents, ce qui n’est pas notre cas (avec le projet Jacqueline de Par-là Paris, nous visons plutôt un public de Parisiens senior). Nous découvrons les visages du monde associatif, scolaire et bibliothécaire, ainsi que le centre d’animation où nous sommes accueillis (lequel compte un studio d’enregistrement, eh eh). Réussirons-nous à convaincre les habitants de nous suivre dans nos Bulles d’aiR et de participer au Projet Jacqueline ? Il y a beaucoup à penser mais j’y crois. Depuis le début Par-là Paris me fait du bien, c’est bon signe.
Je souris en pensant que le lendemain matin, je serai devant ou dans l’Arc de Triomphe. Passer dans la semaine de Bruits à l’oeuvre de Perec, des quartiers prioritaires à l’Étoile pour écouter un poème dans lequel il est question, entre autres, des collages féministes, c’est vraiment tout ce que j’aime.
(Librairie Longtemps, avenue Mathurin Moreau, Paris 19e)
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