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La confiance par l’action

dimanche 1er Décembre 2024, par Anne Savelli

(Le camion des Rosies lors de la manifestation Nous toutes à Paris. Judith Godrèche se trouve à l’intérieur et danse avec trois militantes. Chaque année, sauf problème médical, je me rends à cette manif avec une amie de lycée et, rituellement, nous chantons et sautons à côté du camion en nous égosillant joyeusement sur La Grenade de Clara Luciani et autres Résiste de France Gall.)

Mercredi Je crois que cette semaine, le fil rouge de ce journal concernera la confiance en soi et dans le monde. Comment avoir, et garder, confiance en soi quand on est une femme ? Comment alimenter cette confiance quand on est une écrivaine ne produisant pas de best seller ? Le genre, le statut et l’argent, trois maillons d’une même chaîne de "creepiness", pour reprendre un terme traduit par le compte Fouloscopie sur Bluesky, présentant une étude selon laquelle...

"Creepy" (malaisant, sinistre, effrayant), l’écrivain ? Apparemment oui. Creepy, le demandeur d’emploi ? Aussi. Moins que clown, certes, mais quand même. Creepy, c’est ainsi, également, qu’une femme s’entraînant avec un homme lors d’une pratique d’art martial (disons, l’aïkido, dont le but même est de faire de l’adversaire un partenaire), homme incapable d’écouter ses suggestions et ses demandes, peut définir, a posteriori, la situation. Et pourtant... L’un des principes majeurs de l’aïkido est la confiance en soi, le fait de se faire confiance. Mais comme le disait la pratiquante avec laquelle j’ai discuté, ce dimanche, la confiance, ça ne se décrète pas, ça se construit dans l’action.

Elle a tout à fait raison. Il ne suffit pas de discourir, il faut mettre en pratique, montrer par l’exemple. J’en parlais avec elle mais également avec mon amie de lycée et une amie autrice. La parole féminine circulante existe et dans cette parole, nous nous rassérénons, nous nous redonnons confiance. Ainsi, les applaudissements et les chants des femmes au passage de Gisèle Pélicot me font, par ricochet, du bien. Ainsi, chanter et danser sur Désenchantée et autres Wannabe des Spices girls dans un cortège, outre le fait de me faire rire, me renvoie de l’énergie et ce n’est pas anecdotique. C’est essentiel.

Le soir, j’écoute Martin Winckler interrogé par François Bon sur tout son parcours. À un moment, Martin Wincker dit, très simplement, que son principe, c’est d’écrire les livres qu’il a envie d’écrire, qu’ils soient publiés ou non. C’est quelque part dans ces presque deux heures, allez voir :

Vendredi En dehors de ça, deux nouveaux épisodes de Faites entrer l’écriture sont apparus sur Patreon ces derniers jours. Le premier, réservé aux abonnés, permet d’entendre l’écrivain américain Guy Bennett, que j’ai interrogé dans le parc de Belleville, à Paris (je vous invite vraiment à découvrir ses livres parus en France, si vous ne le connaissez pas. Le second, "débloqué", permet d’examiner la situation quand on a la possibilité de "ne faire qu’écrire". Est-ce qu’on y arrive vraiment ?

Mais oui, faisons-nous confiance !

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